Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace.

Partie 1 : l’occupation de l’espace
Partie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation
Partie 3 : l’expression de la colère

Grand Canyon

Dans cette nouvelle série d’articles, nous nous intéresserons à différents comportements qui sont typiques des dominants (occuper beaucoup d’espace, avoir beaucoup de temps de parole et parler fort, exprimer certaines émotions comme la colère…). Nous verrons également qu’il est considéré comme peu convenable pour une femme de les arborer.

Brigitte Laloupe aborde ce thème dans son livre « Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ». Cela m’a passionnée et j’ai voulu approfondir ce point.

Occuper beaucoup d’espace : un attribut du dominant

Les dominants ont droit à plus d’espace1. Ainsi les dirigeants et les personnes considérées comme importantes ont droit à de spacieux bureaux, bien qu’ils n’y soient pas souvent. A l’inverse, les secrétaires sont serrées dans des petits open-spaces. De manière générale, les riches et les puissants ont de grandes maisons et de grosses voitures.

Plus précisément, l’espace personnel des dominants est plus grand2. L’espace personnel correspond à la « bulle » d’espace qui nous entoure et qu’on ne veut pas voir envahie par les autres (sauf les proches intimes). Cependant, l’espace personnel de chacun n’est pas respecté de la même façon : les puissants envahissent plus souvent le territoire des dominés que l’inverse1. En1977, Henley2 remarqua également que les dominés libèrent de la place aux dominants quand ces derniers s’approchent d’eux, leur laissant spontanément un plus grand espace personnel

En corrélation avec un plus grand espace personnel, les dominants ont tendance à occuper plus d’espace avec leur corps. Cela se voit d’abord dans les postures qu’ils arborent. Quand des personnes ont tendance à « s’étaler » et à prendre beaucoup d’espace (écarter les jambes, mettre les mains sur les hanches en tournant les coudes vers l’extérieur …), ils sont perçus comme dominants ; à l’inverse ceux qui prennent peu de place et adoptent des positions resserrées (jambes et bras croisés par exemple) sont perçus comme dominés3,4. Par ailleurs, une étude3 à montré que, face à une personne adoptant une posture de dominant ou de dominé, on aura tendance à adopter la posture complémentaire (de dominé si on est face à un dominant, de dominant si on est face à un dominé).

L’utilisation de l’espace est donc un très bon indicateur de statut social.

Les espaces privés des hommes

Dans certaines cultures extrêmement patriarcales, les femmes n’ont pas accès au droit de propriété ; le droit à avoir un espace réservé leur est donc dénié1. En Occident, le droit à un espace intime est aussi très souvent réservé aux hommes. D’après une étude de 1976, les hommes ont très souvent droit à un espace privé au sein de la maison (atelier, bureau…), dans lequel les autres membres de la famille n’entrent pas1. A l’inverse, peu de femmes ont droit à de tels espaces. En 1929, sortait l’essai de Virginia Woolf, «Une chambre à soi », dans lequel l’auteure développe l’idée selon laquelle la capacité des femmes à écrire est entravée notamment par le fait qu’elles n’ont pas d’espace privé et intime. Presque un siècle plus tard, la plupart des femmes n’ont toujours pas de «chambre à soi ».

La plus faible utilisation de l’espace par les femmes est visible dans bien d’autres domaines. Par exemple, les femmes possèdent généralement des voitures plus petites que celles des hommes5. Et au travail, les femmes ont généralement de plus petits bureaux ; c’est ce qui ressortait notamment d’une étude interne du MIT (Massachusetts Institute of Technology)6 ou encore du CfA (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics)7.

Voiture femme homme

Les voitures utilisées par les femmes, comme la Twingo, sont souvent plus petites que celles des hommes.

L’espace personnel des femmes

De manière générale, la « bulle » d’espace qui entoure les femmes est plus petite que celui des hommes8. Les duo femme-femme

accoudoir

S’il y un seul accoudoir commun, il sera majoritairement occupé par des hommes.

interagissent à de courtes distances, les duo homme-femme à des distances intermédiaires, et les duo homme-homme aux distances les plus grandes9. Les hommes et les femmes s’approchent plus des femmes que des hommes8, 9. Une étude de 198210 portant sur 852 sujets a montré que les hommes utilisent bien plus souvent l’accoudoir commun dans l’avion que les femmes, et donc prennent volontiers plus de place que ces dernières. Une autre a également déterminé que les hommes prenaient plus de place avec leur corps que les femmes, en particulier s’ils devaient jouer un rôle de professeur plutôt que d’apprenant dans une situation expérimentale11. Une autre étude de 200212 a confirmé que dans une salle d’attente, les femmes se tiennent plus près les unes des autres tandis que les hommes se tiennent à plus grande distance d’autrui.

Les hommes envahissent aussi plus souvent l’espace personnel des femmes que l’inverse1. Par ailleurs, quand le territoire des hommes est envahi, ces derniers répondent souvent de manière négative voir agressive à l’intrusion, tandis que les femmes ont tendance à se reculer et à fuir1,13. Pire : les hommes ont tendance à non seulement pénétrer dans l’espace personnel des femmes, mais aussi à toucher ces dernières pour établir une relation de domination1.

distances inter-personnelles

Les personnes féminines se tiennent plus près l’une de l’autre que les personnes masculines.

Une étude de 200614 portant sur 180 « couples » de participants a montré qu’en réalité, c’est plus le genre (comportement masculin ou féminin) qui détermine la distance entre personnes, que le sexe biologique. En effet, les personnes « masculines » (très souvent des hommes, mais aussi quelques femmes) se tiennent à plus grande distance des autres que les personnes « féminines » (majoritairement des femmes et des hommes homosexuels) ou au genre intermédiaire (à peu près 40 % d’hommes et  60% de femmes). L’étude semble également montrer que ce sont les personnes masculines (dominantes) qui contrôlent les distances interpersonnelles, puisque leur préférence pour des grandes distances était garantie.

L’utilisation de l’espace est donc avant tout affaire de socialisation féminine ou masculine, et non pas de biologie.

Les positions des hommes et des femmes

Les femmes adoptent en moyenne des postures plus resserrées et les hommes des positions plus « étalées », ce qui reflète les différences de statut social entre les sexes3,15,16 . En Occident, par exemple, la position assises féminine par excellence est celle où les femmes croisent les jambes, ou du moins, les resserrent17. Écarter les jambes sera considérée comme « vulgaire » pour une femme, alors que cette posture sera jugé virile chez les hommes. Il est intéressant de noter qu’une position exprimant la dominance (en s’étalant avec ses jambes) est jugée inadéquate pour les femmes.

position

Les femmes adoptent des positions plus resserrées, prenant moins de place avec leur corps.

Sociabilisation différenciée et occupation de l’espace public

Jeux enfants

Les jeux des garçons prennent plus d’espace que ceux des filles.

Déjà jeunes, on propose aux enfants des activités différentes en fonction de leur sexe: les garçons sont supposés jouer au foot, à la bagarre, dehors, dans l’espace public (rue, parc) ; à l’inverse les filles restent plutôt à l’intérieur, à jouer avec des poupées ou à faire des activités manuelles, dans des espaces plus restreints18,19. Ainsi, les garçons apprennent à s’approprier l’espace et à l’occuper ; les femmes apprennent à le partager.

Cette socialisation se poursuit à l’adolescence. On peut en voir un exemple avec les espaces de loisir pour jeunes, qui ont été étudiés par une équipe du CNRS dans l’agglomération de Bordeaux. L’équipe a pu constater que l’offre de loisirs subventionnée s’adresse en moyenne à deux fois plus de garçons que de filles, toutes activités confondues. Par ailleurs, il y a  trois fois plus de pratiques non mixtes masculines que de pratiques non mixtes féminines qui sont proposées20.

 A partir de l’âge de 12 ans, les filles délaissent totalement ces espaces de loisir. Ces lieux sont donc très largement occupés par les garçons et font office de véritables « maisons des hommes », c’est-à-dire de « lieu[x] où se pratique une compétition permanente entre hommes, dont l’enjeu est la production et la consolidation de l’identité masculine et des privilèges qui lui sont attachés »20,21.

Il en va ainsi par exemple des skate parcs, largement occupés par des garçons qui ne portent pas de protection – au risque de se blesser- et se défient. Ces lieux sont évités par les filles – sauf pour regarder les garçons – et par les garçons maladroits ou peu sportifs, qui ne peuvent pas montrer des signes extérieurs de virilité. Ces équipements génèrent des sentiments d’insécurité car ils sont perçus comme une prolongation de l’hégémonie masculine dans l’espace public. Welzer-Lang dit à ce propos que « certains espaces de quartiers où les filles, les femmes et les jeunes qui ne montrent pas des signes redondants de virilité sont soumis aux risques d’agression et de viols ne sont plus des espaces publics. Ils fonctionnent comme des excroissances des espaces privés où les hommes dominants peuvent imposer leur loi. »25

D’après les auteurs, ces dispositifs (skate parcs et autres…) participent à la reconstitution de la domination masculine sur l’espace

skate parc

Beaucoup de lieux publics, comme les skate parcs, sont en réalité complètement dominés par les garçons adolescents ou les hommes.

public. Alors que  l’objectif avoué de la municipalité est « canaliser la violence des jeunes » (les agents n’ont pas précisé le sexe des  « jeunes », mais il va sans dire qu’il s’agit des garçons),  l’hypersocialisation des garçons dans les espaces publics par le sport produit probablement l’effet inverse de celui escompté20,21.

Plusieurs autres études montrent comment les garçons adolescents dominent l’espace public et font en sorte d’en exclure les adolescentes22. Par exemple, une étude s’est focalisée sur la piscine : les adolescentes y sont contrainte d’adopter de multiples stratégies pour éviter le regard des garçons23. Cela leur donne un sentiment d’insécurité et la sensation qu’elles ne sont pas à leur place. Les jeunes hommes acquièrent ainsi le pouvoir de s’approprier l’espace public et de le modéliser avec des valeurs masculines. Cela est renforcé par le comportement parental : les adolescentes ont moins souvent le droit de sortir et donc d’explorer l’espace public (rue,…)24.

Cette éducation différenciée des garçons et des filles à l’usage de l’espace prépare donc à l’hégémonie masculine dans l’espace public et à au sentiment d’insécurité des femmes dans la rue.

A l’âge adulte, environ 43% des femmes disent avoir peur la nuit dans la rue, contre seulement 17% des hommes26. Les femmes ont notamment peur des agressions sexuelles. Susan Brownmiller considère ainsi que le viol « n’est rien de moins qu’un processus d’intimidation, conscient ou inconsciemment, par lequel tous les hommes maintiennent  toutes les femmes dans la peur»27. Il a été montré dans une étude de 1981 que la peur du viol, – particulièrement présente chez les femmes pauvres, âgées, ou appartenant à des minorités ethniques – est corrélée à des comportements d’auto-restriction (notamment celui d’éviter de sortir seule)26,30. Ainsi, les agressions sexuelles – favorisées par les mythes sur le viol – permettent d’exercer un contrôle sur les femmes, en les intimidant et en les invitant à ne pas s’aventurer sans hommes dans l’espace public. Une femme, qui se ferait agressée ou violée après avoir osé sortir seule, entendra des reproches du type « Une femme ne doit pas sortir seule la nuit ! ». Le viol apparait comme une punition pour celles qui aurait bravé l’interdit, celui d’utiliser librement l’espace public.

En conclusion

talons

Les chaussures à talon ne permettent pas vraiment une bonne exploration de l’espace

La différence d’utilisation de l’espace entre les deux sexes est le reflet d’une différence de statut social. Comme le dit très bien Henley en 1977 : « Non seulement le territoire et l’espace personnel des femmes doivent être restreints et limités dans l’espace, mais aussi leur attitude corporelle. Leur féminité est évaluée en effet par le peu d’espace qu’elles occupent, tandis que la masculinité des hommes est jugé par l’expansion et la force de leurs gestes flamboyants ». Cela est très visible dans les postures assises : une femme aux jambes croisées aura l’air particulièrement féminine, tandis que si elle écarte les jambes, elle sera jugée vulgaire. Trop s’étaler n’est généralement pas considéré comme particulièrement élégant pour une femme.

On peut aussi noter que l’habillement typiquement féminin (jupe et escarpin) empêche également de se mouvoir facilement (les escarpins empêchent de courir ou d’aller à certains endroits ; la jupe est un handicap si on veut faire du vélo car on risque de montrer involontairement sa culotte ; les vêtements serrés peuvent empêcher d’amples mouvements) ou de prendre trop de place -(une femme en jupe doit serrer les jambes au risque sinon qu’on voit son slip.) A l’inverse, les vêtements masculins sont conçus pour être fonctionnels et pratiques.

Par ailleurs, les femmes ont non seulement droit à moins d’espace privé (pas de « chambre à soi » dans la maison, petites voitures et petits bureaux), mais en plus, l’espace public (rue…) apparait souvent dominé par les hommes et interdit aux femmes.

 


Références

1. Wood JT. Gendered Lives. Cengage Learning; 2012.

2. Kalbfleisch PJ, Cody MJ. Gender, Power, and Communication in Human Relationships. Routledge; 1995.

3. Tiedens LZ, Fragale AR. Power moves: Complementarity in dominant and submissive nonverbal behavior. Journal of Personality and Social Psychology. 2003;84(3):558–568.

4. Gifford R. Mapping nonverbal behavior on the interpersonal circle. Journal of Personality and Social Psychology. 1991;61(2):279–288.

5. Moutinho L, Davies F, Curry B. The impact of gender on car buyer satisfaction and loyalty: A neural network analysis. Journal of Retailing and Consumer Services. 1996;3(3):135–144.

6. Anon. A Study on the Status of Women Faculty in Science at MIT. 1999. Available at: http://web.mit.edu/fnl/women/women.html.

7. Anon. Report of the CfA Gender Equity Committee (CGEC). 2007. Available at: http://www.cfa.harvard.edu/do/geneq/CGEC_Final_Report.pdf.

8. Henley N. Body politics: power, sex, and nonverbal communication. Prentice-Hall; 1977.

9. Knapp ML, Hall JA. Nonverbal Communication in Human Interaction. Cengage Learning; 2009.

10. Hai DM, Khairullah ZY, Coulmas N. Sex and the single armrest: Use of personal space during air travel. Psychological Reports. 1982;51(3, Pt 1):743–749.

11. Leffler A, Gillespie DL, Conaty JC. The effects of status differentiation on nonverbal behavior. Social Psychology Quarterly. 1982;45(3):153–161.

12. Camperio C, Malaman M. Where to sit in a waiting room: density, age and gender effects on proxemic choices. Human Evolution. 2002;17(3):175–185.

13. Polit D, Lafrance M. Sex Differences in Reaction to Spatial Invasion. The Journal of Social Psychology. 1977;102(1):59–60.

14. Uzzell D, Horne N. The influence of biological sex, sexuality and gender role on interpersonal distance. British Journal of Social Psychology. 2006;45(3):579–597.

15. Cashdan E. Smiles, Speech, and Body Posture: How Women and Men Display Sociometric Status and Power. Journal of Nonverbal Behavior. 1998;22(4):209–228.

16. Canary DJ. Sex Differences And Similarities in Communication. Routledge; 2006.

17. Birdwhistell RL. Kinesics and Context: Essays on Body Motion Communication. University of Pennsylvania Press; 1970.

18. Maccoby EE. Gender and relationships: A developmental account. American Psychologist. 1990;45(4):513–520.

19. Matthews MH. The Influence of Gender on the Environmental Cognition of Young Boys and Girls. The Journal of Genetic Psychology. 1986;147(3):295–302.

20. Welzer-Lang D, Zaouche-Gaudron C. Masculinités: état des lieux. Érès; 2011.

21. Denèfle S. Utopies féministes et expérimentations urbaines. Presses universitaires de Rennes; 2008.

22. Curtin A, Linehan D. Where the boys are‐ teenagers, masculinity and a sense of place. Irish Geography. 2002;35(1):63–74.

23. James K. « You Can Feel Them Looking at You »: The Experiences of Adolescent Girls at Swimming Pools. Journal of Leisure Research. 2000;32(2):262–80.

24. Childress H. Teenagers, Territory and the Appropriation of Space. Childhood. 2004;11(2):195–205.

25. Welzer-Lang D. Les hommes aussi changent. Payot; 2004.

26. Buss DM, Malamuth NM. Sex, power, conflict: evolutionary and feminist perspectives. Oxford University Press; 1996.

27. Brownmiller S. Against Our Will: Men, Women, and Rape. 1975.

28. Sanday PR. The Socio‐Cultural Context of Rape: A Cross‐Cultural Study. Journal of Social Issues. 1981;37(4):5–27.

29. Barron L, Straus MA. Four theories of rape: A macrosociological analysis. Social Problems. 1987;5(34):467–489.

30. Riger S, Gordon MT. The Fear of Rape: A Study in Social Control. Journal of Social Issues. 1981;37(4):71–92.

69 réflexions sur “Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace.

  1. Merci infiniment pour tous tes articles, qui en rentrant dans les détails, montrent l’évidence, et sont d’une grande clarté. Tout ce que tu dis ici (j’ai surtout lu les têtes de chapitre pour l’instant) est vrai, et de voir tout cela ensemble, cela montre bien l’ampleur du phénomène.
    Je me permets de signaler juste, puisque c’est mon obsession du moment, la difficulté d’illustrer un article aussi pertinent avec des photos qui montrent ce que l’on dénonce. Pour plein de cas cela n’est pas forcément gênant, mais pour la dernière image : les talons aiguilles sans corps ni tête, image de morte et qui fait bander les mecs, je pense que c’est à éviter à tout prix
    Je donne un exemple : un photographe a mis une photo de ce genre plus esthétique mais qui montre la même chose ce matin sur facebook ! un homme l’a commentée ainsi : » j adore les pieds des femmes elles sont l âme concrete et la feminite pure » et ça lu, comme pour me prouver que j’avais raison d’avoir écrit ça : http://sandrine70.wordpress.com/2012/04/09/denoncer-loppression-sans-la-reproduire/

    Amitiés féministes

    • Merci pour ton commentaire, Sandrine !
      Je crois que tu as absolument raison à propos de la photo : je l’ai très mal choisie car elle représentait une femme complètement objectivisée ! Je l’ai changée, en mettant juste une photo de chaussure (sans pied dedans).
      J’ai commencé à lire ton article, très intéressant !

      Amitiés féministes 🙂

  2. Ma ville vient de construire un street park en béton massif pris sur un espace gazonné peuplé de biodiversité. Prix : 500 000 euros pour que « léjeunes » puissent y aller faire de la planche et du patin (skate disent-ils) ; la mairie nous a mis devant le fait accompli lors d’une réunion où je suis allée et où j’ai eu l’impudence de dire qu’il n’y aurait que des garçons. Tout le monde m’a regardée d’un air horrifié, y compris l’éluE chargée de nous vendre le projet. Le street park est terminé depuis un mois et il n’y a…. que des garçons ! Ils bétonnent, ils détruisent la biodiversité dans tous les sens du terme, et ils confisquent l’espace à leur bénéfice, sans parler de l’argent des contribuables.

  3. Bonjour,
    Je travaille pour une table de concertation de groupes de femmes et nous produisons un bulletin de liaison pour les femmes de pouvoir, siégeant sur des instances décisionnelles, dont des élues municipales. J’aimerais pourvoir reproduire certains de vos textes, dont une partie de celui-ci en mentionnant la source bien sûr. Est-ce que vous nous permettez de faire circuler vos textes ?

    Merci vos articles sont très inspirants et surtout bien documentés.

  4. Super bien documenté, comme d’hab !

    Pour ce qui est des positions assises, il y en a encore pour dire (au XXIème siècle) que les hommes s’assoient (et marchent) jambes écartées en raison de la taille de leurs organes génitaux … Ils ne peuvent pas faire autrement.

    Au sujet des espaces publics de jeux/loisirs, une étude avait été faite sur les budgets accordés à chacun des deux genres par les collectivités locales (pratique tirée du gender budgeting) … on devine aisément qui est léséE. Je rejoins Hypathie: stades de foots, skate parks ou terrains de pétanque, il s’agit non seulement d’une confiscation d’espace pour toutes et tous au détriment de la nature mais aussi de postes très lourds dans les dépenses publiques. Les contribuables, dont la moitié sont des femmes rappelons-le, paient pour des espaces dont elles seront évincées. C’est fort !

    • Merci Hélo !
      Oui… j’ai déjà entendu des gens dire très sérieusement que les hommes ne pouvaient pas croiser les jambes, parce que sinon ça écrase leurs testicules !!!

      Je te rejoins sur le reste de ton commentaire

      • En poursuivant la réflexion, on pourrait se demander si ces habitudes de serrer régulièrement les jambes en position assise ne participent (avec les vêtement serrés et les tissus de produits dérivés de pétrole) pas à des problèmes gynécologiques tels que les mycoses auxquelles sont sujettes pas mal de femmes.

        • Remarque très juste à laquelle je n’avais jamais pensé. Jeans serrés, sous-vêtements en matières synthétiques et positions jambes croisées ne doivent certainement pas favoriser des conditions sanitaires optimales.

        • quand je mets un pantalon trop serré au niveau du pubis, j’ai systématiquement le clitoris enflammé ! sans parler que je trouve ça désagréable d’être serré dans un vêtement… d’autant plus que nous sommes nés nus pour vivre nus ! quel bonheur de sentir le vent et le soleil sur la peau !!

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  7. Il me semble que cette vision des mâles dominants est quelque peu réductrice même si elle rend bien compte d’une réalité souvent quotidienne et triviale des petits dominants de la vie courante.

    En effet beaucoup de dominants, ceux qui réellement influents et puissants, sont des dominants « bien élevés » et beaucoup plus subtils: ils ne parlent pas forts et se mettent très rarement en colère, n’étalent pas leurs jambes, ne vivent pas nécessairement dans des grandes maisons mais préfèrent des appartements plus petits dans des quartiers branchés et très chers, n’ont pas de grosses voitures et mêmes parfois pas de voitures du tout…..et en plus ne sont pas toujours hétéros …souvent, ils acceptent volontiers que les choses doivent évoluer, notamment pour les femmes.
    Pour autant, ils n’en sont pas moins de puissants dominateurs qui ne sont pas là où ils sont par l’effet du saint esprit et ne se laissent pas détrôner sans combattre, évidemment , à leur façon discrète et efficace de vieux chats malins et intuitifs, capables encore de sauter sur le buffet sans casser la jolie porcelaine de sèvres léguée par la vieille tante .
    Curieusement, les grands mâles dominateurs sont souvent très « féminins » dans leur façon d’être

  8. On peut être confronté quand on anime des lieux de loisirs, des activités de quartier à une sacrée contradiction. Se bat pour plus d’espace pour les activités, jeux et sports féminins ( ou dit féminins) ou pour « dé-genrer » les activités, sports dit masculins ou féminins. J’imagine que les filles prendraient (si on cassait les stéréotypes et si on leur garantissait l’accès) tout autant de plaisir que les garçons à se lancer sur les pistes de
    skate. Et on en arrive aux quotas, à la réservation d’espaces etc. en un mot au « contrôle de la mixité » . J’ai connu un espace numérique qui réservait un minimum d’ordis aux filles pour leur assurer d’y avoir accès (cela après avoir rejeté le partage horaire ; la solution choisie permettant de maintenir la mixité des lieux, enjeu important).
    J’avoue que cela n’est pas simple, et que se battre pour que les filles, les femmes ne soient pas lésées dans les activités, sans passer par un recours trop systématique à la séparation des activités, n’est pas simple (je parle là de mon expérience en régie de quartier.

  9. J’aime plutôt bien cet article, mais il me semble quand même qu’il pose un certain nombre de problèmes, s’il fallait pousser le raisonnement un peu plus loin.
    La première chose, c’est que l’approche en terme de la-domination, le-pouvoir, les-dominants est quand même très discutable. Les choses sont quand même plus compliquées que ça, et là en fait on ne parle pas de tous les rapports de pouvoirs, de toutes les dominations, de tous les dominants, on parle des rapports de pouvoir genrés (et pas vraiment des autres), et le dire c’est important aussi. My point in saying that, c’est quand même qu’il y a plein de rapports de pouvoir même pas très subtils qui ne s’expriment juste pas de la même manière du point de vue de l’occupation de l’espace, et dont cette vision un peu réifiante en termes de « façon d’occuper l’espace des dominants » ne rend absolument pas compte… Les rapports de pouvoir racistes et classistes par ex : il y a bien là des dominants et des dominés, mais bizarrement les-dominants et les-dominés ne rentrent pas dans les cases proposées par le texte… Je trouve quand même que si on ne croise pas à un moment les rapports de genre avec la classe ou la race, on risque de passer complètement à côté de quelque chose.
    L’autre chose, c’est que même dans les rapports genrés je ne suis pas sûre que cette analyse fonctionne bien. Par exemple, il y a des gouines qui ont cette façon-d’occuper-l’espace-des-dominants, et des folles qui ont cette façon-d’occuper-l’espace-des-dominées, et pourtant dans un certain nombre de cas, le rapport de pouvoir ne fonctionne pas dans ce sens là… Idem, même au sein des « femmes », même des féministes, le rapport de pouvoir fonctionne souvent des hétéras qui ont la-gestuelle-des-dominées vers les gouines politiques qui pour un certain nombre d’entre elles ont la-gestuelle-des dominants.
    Si je dois même partir d’une expérience plus personnelle, lorsque je vivais sur une identité mec (je suis trans indeed), j’étais très folle et j’étais perçue comme ayant une gestuelle-de-dominée, et de fait occuper l’espace était problématique pour moi (j’avais peur quoi), mais on m’emmerdait quand même d’une façon très différente d’aujourd’hui, où je suis sur une identité meuf assez masculine, où occuper l’espace est toujours un problème, mais pour des raisons différentes, beaucoup plus parce que maintenant je me sens (parfois) plus à l’aise vis-à-vis de la façon dont mon corps occupe l’espace (mais sans avoir complètement changé de gestuelle) et qu’on me rappelle qu’être à l’aise c’est pas un truc que les meufs font (ergo je ne suis pas une meuf, juste un mec déguisé). Après certes je peux difficilement séparer le problème d’être une meuf du problème d’être trans dans mon analyse, mais ça me semble important de voir aussi que cette façon-d’occuper-l’espace-des-dominées est quand même un site ouvert à la réappropriation, à la resignification et même à l’empowerement (voilà que j’écris comme MH Bourcier)
    Par ailleurs, la vision « féminin futile », « masculin pratique » sur les fringues, c’est assez largement misogyne, parce qu’en fait des fringues masculines futiles et pas pratiques il y en a un paquet http://pink.reveries.info/post/2012/02/12/%C3%8Atre-une-butch-trans-en-milieu-misogyne pour une analyse de la question par exemple.

    J’espère que c’est une critique constructive, parce que si je n’avais juste pas aimé l’article je n’aurais jamais écrit tout ça…

  10. Merci encore pour cet article. Je n’avais jamais réalisé que la façon dont on pouvait s’assoir reflétait notre statut de dominé/dominant, j’essaierai de faire plus attention maintenant. Pour cette histoire de talon, ça m’a fait penser à une pratique qui existe/existait dans une culture (désolé pour l’approximation, c’est juste un très vieux souvenir d’une lecture, je ne sais plus laquelle), où les femmes devaient marcher en posant la pointe des pieds en premier. Je me rappelle avoir essayer et, c’était vraiment pas évident. Il me semble que c’était pour différencier la femme de l’homme dans la rue. ça nécessiterait peut-être une google-isation de ma part.
    Du coup, cette histoire de rue/lieux public réservé aux hommes me permet de dire la réflexion que je m’étais faite il y a quelque temps : le corps fait partie de l’identité d’une personne. Elle n’en a normalement pas en avoir honte. Mais, même en l’assumant totalement, les remarques sur son physique restent gênantes. Et, puisque c’est dans un espace public et que les « flatteries » viennent d’inconnus, celles-ci ne se réfèrent pas à notre identité ni même à une part de celle-ci, elle se réfère bien à un objet. Et cet objet, donc quelque chose qui ne fait plus référence à une identité, à une personne, devient un « bien public ». Je ne sais pas si je suis très clair, m’enfin ça rejoint ces histoires de corps exposés dans les publicités et sans tête 😉

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  13. Passionnant! Merci! Ca me rappelle notamment une anecdote: hier, dans l’avion, un type assis derrière moi n’a pas arrêté de « draguer » une hôtesse de l’air (je mets des guillemets car c’était tellement lourd et pathétique que j’ai du mal à parler de drague). A un moment, il lui a caressé le menton, ce qui était d’autant plus frappant qu’il était assis et elle, évidemment, debout. Ce geste m’a semblé d’une grande violence, par ce qu’il trahissait de sa volonté d’établir un rapport de domination et de nier l’intégrité de sa personne à elle. Elle n’a rien dit, la pauvre n’avait pas le choix.
    J’ai hâte de lire la suite! Amitiés féministes 😉

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  15. Jamais trop tard pour commencer à explorer un blog féministe. Enfin, toujours trop tard…Qu’importe, j’ai lu, et j’ai beaucoup apprécié ton style, ta clarté ton organisation, et le sérieux poussé de ton travail.

    Il y a juste une chose qui me turlupine dans ton article : l’effet de structure.
    Le plan dit, schématiquement, « 1° les dominants occupent plus d’espace, 2° l’espace des femmes est plus petit que celui des hommes. » Pareil pour les chiffres et les faits (de la façon dont tu les cites).
    Corrélation n’est pas causalité. S’il y a bien un truc que j’ai retenu de mes cours de socio, c’est ça. Or, si l’on admet que les hommes dominent les femmes comme une donnée, alors il est évident, voire « tautologique », qu’il y ait plus d’hommes qui aient tendance à occuper plus d’espace – lesquels hommes seront lesdits dominants. Ce n’est pas la même chose que de dire que la domination est inclue dans le genre et la socialisation, dans la façon dont les hommes occupent l’espace.
    Je sais pas si j’ai été très clair…
    Enfin, la question que je me pose, c’est : est-ce que l’étude de la posture et de l’espace du dominant de ta source étudie également hommes et femmes en position de dominant, ou en position de dominé ? Par ailleurs, en effet, on peut se demander s’il n’est question que de domination de genre (comme le suggérerait le titre du livre), ou de domination en général (comme le suggère ton propos).
    Je peux donner l’impression de chicaner (avec ces distinctions oiseuses), mais le point est crucial.

    Pour ce qui est des gonades, je suis un homme qui déteste écarter les jambes, et je peux t’affirmer que non, ça ne fait pas mal de s’asseoir en les serrant. Au contraire, si l’on porte un pantalon plutôt serré, c’est d’écarter les jambes qui fait mal.
    Je trouve ça bizarre. Mes parents m’ont toujours dit que c’était mal élevé d’écarter les jambes. Ou alors, c’était à ma sœur, et j’ai intégré la consigne par accident ?

  16. Pingback: Rencontre avec AntiSexisme « Digital Wanderer

  17. Bonjour,

    Tout d’abord veuillez m’excuser je n’ai pas trouvé de rubrique « contact » afin de vous contacter directement, je parle donc ici. Je travaille pour Newsring, le site de débat lancé par Frédéric Taddeï, je me permets de vous contacter car nous venons de lancer plusieurs débats sur le festival de Cannes, notamment sur le sexisme. Je découvre votre blog qui est très intéressant et très documenté, et c’est donc naturellement que je vous propose de venir participer à un ou plusieurs de ces débats, afin de défendre votre point de vue et faire progresser le débat :

    Le Festival de Cannes est-il sexiste ? (http://www.newsring.fr/societe/853-le-festival-de-cannes-est-il-sexiste)

    Par ailleurs, vous pourrez retrouver l’ensemble des débats concernant le Festival de Cannes en cliquant ici : Festival de Cannes (http://www.newsring.fr/search/debates?keyword=Canne)

    Par ailleurs, toutes les personnes commentant vos articles sont les bienvenues pour partager leur savoir, convictions, arguments, à ce sujet.

    Pour participer, il suffit de se connecter sur le site (à l’aide de Facebook, Google+ ou LinkedIn) et de cliquer sur “contribuer au débat”.

    Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me recontacter.

    Bonne journée et bien à vous,


    Jérémy
    Community Manager Stagiaire à Newsring.fr

    Facebook : Newsring.fr
    Twitter : @Newsring_fr

    • Ah t’inquiète moi aussi je suis un peu (beaucoup) à la bourre (pas bcp avancée sur l’article suivant).

      Pareil, hier dans le train, j’ai bataillé longuement avec mon voisin pour avoir, pour une fois, l’accoudoir, ou au moins, avoir droit à un petit bout moi aussi. Au bout d’un moment, j’ai quand même lâché l’affaire…

  18. bonjour
    merci pour cet article.
    Il aborde les phénomènes très visibles de ségrétation et de répression qu’endurent les femmes. Pour ancrer ce constat dans une analyse des bénéfices et de l’organisation du système sexiste, je te conseille l’excellent livre de Colette Guillaumin, « Sexe, Race & Pratique du pouvoir », dont voici le sommaire :
    1 Pratique du pouvoir et idée de Nature
    2 Question de différence
    3 Masculin général, masculin banal
    4 Le corps construit
    5 Folie et norme sociale ; A propos de l’attentat du 6 décembre 1989
    6 Les harengs et les tigres ; Remarques sur l’éthologie
    7 Race et Nature : système des marques, idée de groupe naturel et rapports sociaux
    8 Nature et histoire ; A propos d’un  » matérialisme  »
    9  » Je sais bien mais quand même « , ou les avatars de la notion  » race  »
    10 Femmes et théories de la société : remarques sur les effets théoriques de la colère des opprimées

    ___

    Concernant la référence à DWL : cet homme a été accusé de harcèlement sexuel par deux associations féministes – dont une spécialisée dans l’aide aux victimes de viol. Il a été débouté de sa plainte pour diffamation. Je pense que la moindre des choses est de retirer cet homme de nos bibliographies (d’autant plus qu’il a viré ouvertement masculiniste depuis ce procès). D’une part, celà ne lui nuira en rien : malgré le procès, il reste chaudement dans l’un des deux seuls postes fléchés genre de france. D’autre part, il n’a rien inventé en matière de féminisme, comme la majorité des hommes en études genre, toutes ses analyses il les tient de femmes chercheuses ou activistes.
    Une action bien dérisoire mais ô combien importante :
    http://www.wat.tv/video/debat-aura-pas-lieu-4ve4x_2imh9_.html

  19. J’aimerais bien voir en quoi l’apparition des ordinateurs portables permet de changer la norme en matière d’écriture féminine et d’aspect pour soi. Je doute qu’il y ait beaucoup d’études sur le sujet, mais j’aime bien écrire et lire des histoires sur Internet, et les femmes y sont nombreuses et prolixes !

    Il y a énormément de fanfictions et d’histoires écrites par des femmes, qui sont bien entendues moquées sur le reste d’Internet, mais elles se réunissent en forum et en groupes soudés tout à fait agréables.

    C’est intéressant de lire notamment des récits fantastiques, car la violence y est moins virile et plus douloureuse, et les sentiments des personnages sont en général très travaillés.

    C’est une simple réflexion/suggestion de ma part à la suite de cet intéressant article 🙂

  20. Pingback: Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et la parole « Actualités Alternatives « Je veux de l'info

  21. OUI ! bien entendu que du vrai ; vu à la télé il y a peut-etre une semaine ; un genre de débat : OU un journaliste intervenant prenait de plus en plus de place, en POUSSANT litérallement LA journaliste où, la pauvre !! ne pouvait pratiquement lus etre à sa place assise. ET il s’étallait de plus en plus … LE pire c’est que le responssable NE disait rien .! et meme on descellait un petit sourire narquoi.
    VRAI c’est là maintenant!! ALORS ??!!

  22. Bonjour, je découvrais ton blog avec grand enthousiasme mais quelques trucs m’ont frappé :
    Par exemple, les passages suivant : « Une étude de 2006 portant sur 180 « couples » de participants a montré qu’en réalité, c’est plus le genre (comportement masculin ou féminin) qui détermine la distance entre personnes, que le sexe biologique. […] L’utilisation de l’espace est donc avant tout affaire de socialisation féminine ou masculine, et non pas de biologie. »
    Peut-on faire la part des choses (sexe/genre : « c’est plus le genre », c’est « avant tout le genre ») ? Ca serait plutôt du 10% et 90% respectivement que du 50-50 ?!?
    En tout cas les études sur ces questions (sciences biomédicales, cognitives, sur le psychisme…) semblent avoir bien du mal à faire la part des choses…
    Voir sur ces questions ce blog : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/apropos/

    Quant à citer Welzer-Lang sur des questions d’antisexisme, après avoir vu ça (ci-dessous), moi j’évite…

    http://www.wat.tv/video/debat-aura-pas-lieu-4ve4x_2imh9_.html

    solidarités féministes,

    • Bonjour kang !

      A propos du genre et du sexe : disons que souvent les deux se recoupent globalement (les personnes masculines sont le plus souvent des hommes, les personnes féminines des femmes) mais il reste des exceptions, avec des femmes masculines, et des hommes féminins (plus rares que ces dernières d’après mes souvenirs).

      En fait, on peut faire « la part des choses » : les analyses statistiques montrent que le genre explique mieux les distance, que le sexe.

      J’avoue avoir lu l’article il y a assez longtemps, mais je peux le rechercher et regarder de nouveau, si tu veux plus de détails.

      Quant à Welzer-Lang, au moment où j’ai écrit l’article, je savais pas qu’il avait été accusé de harcèlement sexuel (en plus, j’ai appris qu’il avait viré masculiniste) (merci à binka). Il est à présent exclu de ma bibliographie féministe, mais j’avoue avoir un peu la flemme de retoucher l’article 😉 !

      Amitiés féministes

  23. Ah, je retrouve cet article, c’est marrant je le cherchais hier puisque j’écrivais justement un billet sur cette manie qu’a la société de catégoriser les sports extrêmes (dont le skateboard) comme étant des sports masculins.

    La vérité, c’est que le skate n’est un sport « masculin » et sexiste que lorsqu’on le voit de l’extérieur puisqu’effectivement la société tente de nous conditionner pour qu’on pense ainsi… De ce fait, certaines filles auront sûrement plus de mal à passer outre ces barrières du genre et à s’intéresser au skate. Il en est de même avec les publicités pour les jeux d’enfants : les pages consacrées aux filles sont roses avec des poupées et des cuisines, celles des garçons sont bleus avec des voitures, etc. Les sports extrêmes rencontrent le même problème : ils sont catégorisés « activités masculines ».

    En réalité, si vous entrez dans un skatepark pour y pratiquer un sport de glisse urbaine, la plupart des pratiquants n’en auront strictement rien à foutre que vous soyez une fille ou un garçon (je dis la plupart parce qu’on doit bien trainer quelques boulets sexistes dont il faudrait se débarrasser, mais aucun milieu n’en est vraiment exempt) et vous considérerons de la même manière. Je tiens vraiment à le signaler parce que je perçois le skate d’une autre manière que vous puisque j’en fais depuis quelques années (et être une fille ne m’en a jamais empêché). J’ai également croisé d’autres skateuses au cours de ces dernières années, on partageait toutes le même ressenti à ce sujet. Par ailleurs, les seules personnes à nous avoir jamais fait des remarques sexistes quant à la pratique de ce sport étaient extérieures au milieu.

    Je tiens au passage à revenir sur deux phrases qui m’ont interpellée :
    « skate parcs, largement occupés par des garçons qui ne portent pas de protection – au risque de se blesser- et se défient. »
    Certains skateparks (les skateparks couverts notamment) imposent le port de protections et n’autorisent pas l’entrée aux pratiquants qui n’en portent pas. De plus il n’est pas vraiment question de se défier entre nous, j’ai plus souvent vu de l’entraide que de la compétition… Il faut juste parfois se surpasser soi-même pour dépasser notre peur et réaliser certaines figures, mais il n’y a pas de réelle compétition entre les skateurs, vraiment.

    « ces lieux sont évités (…) par les garçons maladroits ou peu sportifs, qui ne peuvent pas montrer des signes extérieurs de virilité »
    C’est assez faux, en fait. La plupart des amis avec qui je fais du skate ne sont pas très sportifs et ne pratiquent aucune autre activité sportive que le skate, de temps en temps ; par la même occasion ils ne correspondent pas vraiment au cliché des mecs virils et tout ça. Après je ne sais pas, ce sont peut-être des exceptions mais j’en doute quand même un peu.

    Alors évidemment, on n’est pas non plus dans le monde des bisounours puisqu’il faudrait encore qu’on arrive à se débarrasser de ces règles imposées par la société qui veulent que la pratique de certaines activités soient réservées aux hommes…

    Quant au reste de l’article je suis plutôt d’accord et je n’ai rien à opposer.

  24. JUSTE un plus : par rapport à un article que j’ai lu dans le Figaro; sur la solitude. Et cet article m’a fait bouillir ; car il dénonce le féminisme qui ménne à la solitude.
    Donc stupide, ( lisez l’excellent livre : l’esprit de solitude , par Jacquline Kelen » qui fait BIEN la différence entre solitude et isolement. qui fait bien voir que pleinitude eégal amour et ouverture aux autres. et que c’est la société qui lutte contre l’enrichessement personnel . Et ceci dans des buts de pouvoirs.
    SUPER pour lutter contre LE matchisme cachè!
    .

  25. Je reviens sur mon com. car il peut etre mal lu. JE SUIS pour que l’etre humain puisse SE retrouver seul ; et je pense que celà est nécessaire. Et je sens que de partout, la Socièté est contre ceci, dans le but d’appauvrir l’intelect;de chacune de nous.

  26. Je découvre ton blog via la vitalité verte et c’est très intéressant ! Depuis toute petite, j’écarte les jambes que je suis parterre et je m’occupe au milieu. Ma mère m’a toujours dit que ce n’était pas correct comme position. A part le fait que l’on peut voir notre culotte quand on est en jupe, je ne vois pas en quoi ce n’est pas correct ! Les garçons le font bien et on ne leur dit rien ! Alors moi, à 26 ans, je continue toujours d’écarter les jambes quand je suis assise parterre. Et c’est bien pratique !!! Je me suis toujours demandée pourquoi les hommes sont souvent assez envahissants quand ils sont assis. Bien souvent, les hommes assis à côté de moi dans les transports n’y voient aucune gêne à écarter leurs jambes et me toucher les miennes ! La première réaction que j’ai est de m’éloigner. Parfois il m’arrive de leur demander de fermer leurs jambes et en général ça les vexe terriblement, car ils étaient en pleine domination masculine ! Je leur ai déjà demandé pourquoi ils avaient toujours tendance à écarter les jambes, ils m’ont répondu que c’était plus confortable pour les testicules !

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  28. C’est interessant mais je trouve ces généralités très vieux jeux quand même…

    En conclusion tu dis «la jupe est un handicap si on veut faire du vélo car on risque de montrer involontairement sa culotte.» c’est une peur infondée. Des milliers de femmes font du vélo à Amsterdam et nombreuses sont celles qui portent une jupe. Le mouvement des jambes et la position en selle rend la culotte très difficilement visible. Pour le comprendre, il suffit de suivre Amsterdamize, grand promoteur de la biciclette à Amsterdam et dans le monde, qui a même une série sur le sujet.

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  40. Bonjour!
    L’article est intéressant mais il me semble qu’il y ait une confusion lorsque vous citez l’étude de 2006 dans la partie intitulée « L’espace personnel des femmes ». En tous cas, la formulation des phrases porte à confusion. Il est affirmé que le genre détermine davantage la distance entre personnes que le sexe biologique, soit.
    Tout d’abord, il est préférable de parler de « sexe assigné à la naissance »: il s’agit du sexe attribué à la naissance d’un enfant par le personnel médical au regard de l’aspect extérieur de ses organes génitaux. Un bébé avec un pénis sera assigné « homme ».
    Ensuite, la définition donnée du genre c’est-à-dire le « comportement masculin ou féminin » pour citer l’article est dérangeante, mais il s’agit peut-être d’une mauvaise traduction. Le genre réfère à l’expérience intime et personnelle de l’individu, se voit-il, se considère-il comme une femme ou comme un homme? (désolée de cette définition très grossière…). Le genre peut correspondre au sexe assigné à la naissance ou non.
    Lorsque vous parlez des « personnes « féminines » », entre parenthèses il est cité « majoritairement des femmes et des hommes homosexuels ». C’est très bizarre, il ne faut pas confondre genre et orientation sexuelle. Un homme homosexuel est de genre masculin et l’homosexualité est son orientation sexuelle.
    N’hésitez pas à me dire si je n’ai pas été claire, il s’agit de notions jamais faciles à expliquer!

    • Bonjour et merci du commentaire.
      Je ne pense pas qu’il y ait une confusion de ma part. C’est juste qu’en fait le terme « genre » recouvre plusieurs notions. Celle que j’avais en tête quand j’ai écrit l’article est bien la suivante : comportement masculin (= de dominant) vs comportement féminin (= de subordonnée). De là, on peut parler de « genre masculin » et de « genre féminin ». J’aime bien aussi la définition selon laquelle, LE genre est un système de domination qui oblige les femmes à adopter un comportement subordonné et aux hommes un comportement de dominant.
      Ce ne sont pas des définitions personnelles, mais que l’on trouve dans de nombreux livres et articles.

      Je ne confonds pas genre et orientation sexuelle (même s’il y a des liens flagrants : une femme « bien » est une femme féminine, ce qui induit une attirance pour les hommes ; et de même, un « vrai » homme est celui qui est attiré par les femmes). Mais dans les faits, les hommes homosexuels adoptent plus souvent des comportements « féminins » que les hommes hétérosexuels. Par exemple, je suis en train d’écrire un article sur les normes de beauté, et j’ai pu lire que les hommes homosexuels et les femmes ont souvent les mêmes motivations pour faire du sport (= se modeler un beau corps), alors que les hommes hétérosexuels font plutôt du sport par esprit de compétition.

      • Merci pour votre réponse!
        J’ignorais que le terme « genre » renvoyait à plusieurs définitions. Je le note !
        Je suis d’accord, les injonctions qui pèsent sur les femmes sont à la fois des injonctions qui pèsent sur leur expression de genre (être féminine telle que la société entend la féminité) et sur leur orientation sexuelle (on attend d’elles qu’elles soient hétérosexuelles).

    • Je trouve votre définition du genre très essentialiste : c’est une expérience « intime et personnelle », c’est à chacun.e de se définir comme homme ou femme… Mais d’où vient la construction de la féminité et de la masculinité (parce que c’est cela, le genre) ? D’un autre côté, vous dîtes que le genre correspond (ou non) au sexe assigné à la naissance, mais dans ce cas, ça veut bien dire qu’il y a un genre féminin et un genre masculin, puisqu’il y a un sexe féminin et un sexe masculin. Encore une fois, cela devient très essentialiste.
      Un bébé avec un pénis sera assigné « homme », oui, d’accord, mais il sera aussi et surtout éduqué en conséquence, et c’est bien cela qui fait son genre ; comment différencier cette éducation de son « expérience intime » ? Ou alors vous considérez que, dès la naissance, on a un « cerveau de femme » ou un « cerveau d’homme » ?

      • Bonjour Mauswiesel, merci pour votre réponse à mon commentaire, ce que vous dites me pousse à la réflexion.
        Je ne prétends pas du tout être experte mais il me semble que la définition que j’ai donnée est l’une de celles qui circule dans le milieu LGBT et qui sert entre autres à donner une définition de la transidentité. Je ne nie pas la construction sociale de la féminité et de la masculinité mais de fait, selon cette définition il existerait un genre féminin et un genre masculin. Le genre féminin regrouperait tous les attributs, traits de caractères, etc. attribués socialement à la féminité. De même pour le genre masculin (être sportif, compétitif, ambitieux, etc.).
        Je suis moi-même une femme cisgenre, je ne pourrais donc pas parler au nom des personnes transgenres mais il semble que ces personnes ne se reconnaissent pas dans le genre, féminin ou masculin, de leur sexe assigné à la naissance, ils ne se reconnaissent pas dans l’éducation genrée qu’on leur donne.

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  44. Il y a tout de même quelques points (qui à certains paraîtront anecdotiques) dont l’interprétation ou la surinterprétation peut être discutable ; par exemple :

    L’espace personnel dans la maison :
    (bon, déjà, le monde a peut-être un peu changé depuis 1976) : peut-être que « les hommes ont très souvent droit à un espace privé au sein de la maison (atelier, bureau…) »… mais il faut préciser qu’on connaît de nombreux couples dans lesquels, justement, l’homme n’a droit QU’à un petit espace privé au sein de la maison, tout le reste de l’espace familial étant considéré comme le domaine de la femme, qui du coup organise entièrement la maison à sa convenance et selon ses vues, et relègue son compagnon dans ce petit espace privé qu’elle lui concède :
    et dans ces cas, répandus, avoir son petit espace privé est donc en réalité la conséquence d’une domination de la femme sur son compagnon dans le domaine privé.

    On pourra bien sûr étudier ce point en le reliant à ce qu’était le rôle dévolu à la femme dans l’espace public, en montrant, sans doute, que l’hyper-contrôle de l’espace privé était une réaction ou une compensation au fait que c’était le seul domaine dans lequel on reconnaissait un pouvoir à la femme.
    Cependant, il faut bien noter que, du coup, disposer d’un espace privé dans sa maison n’est pas forcément un privilège.
    les tenues des femmes ne sont pas pratiques : ni les jeans hyper-serrés, ni les pantalons de jogging baissés jusqu’au milieu des fesses, ni les mini-casquettes posées au sommet du crâne.
    « La mode », d’une manière générale, n’est jamais pratique, et souvent absurde, parce qu’elle ne recherche pas le côté pratique – mais plutôt à se faire voir.
    Par contre il est certain qu’imposer le talon-aiguille participe à imposer un accessoire fort peu pratique aux femmes.
    écarter les jambes est considéré comme vulgaire pour une femme, mais sera considéré comme un symbole de virilité pour un homme :
    dans certains milieux sociaux (peut être taxés de réactionnaires ou archaïques ou bourgeois, je ne sais pas), ce sera de toute façon considéré comme vulgaire, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme.
    J’ai apprécié la fin de l’article sur la question du genre – quoique je ne sais si le terme est bien choisi : je ne me sens ni d’un autre genre que celui qu’on associe à mon sexe, ni homosexuel, tout en ne me reconnaissant pas et en ne me sentant pas à l’aise avec le comportement stéréotype de mâle qui doit se faire voir et s’imposer :
    tout le long du début de l’article, et comme souvent avec ce thème de discussion, je tiquais chaque fois sur « les hommes » (plutôt que « une majorité d’hommes ») et « les femmes », cela ne décrivant pas du tout mon vécu.

    La remarque finale sur le type de comportement est donc bienvenue, et juste.

    En un sens, chaque fois qu’on parle de « patriarcat », j’aurais tendance à plutôt appeler ça : « le règne des goujats » – ça me semble plus précis.

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  47. Je serais curieuse de votre avis concernant les urinoirs « écolos » installés à Paris et l’impact qu’ils ont sur l’occupation de l’espace.

    J’ai lu beaucoup d’articles qui parlaient de commerces et lieux touristiques se plaignant de l’indécence d’avoir un urinoir ainsi dans la rue. Une femme craignant qu’un des uritrottoirs à proximité d’une école encourage / facilite l’exhibitionisme à sa proximité. etc.

    Ayant lu votre article sur l’occupation de l’espace ici, je me suis pour ma part demandée comment cela excluait les femmes de ces espaces publics.

    Les concepteurs (deux hommes) ont imaginé ce système en réponse au problème que des hommes urinent dans les espaces publics. La solution ne me semble pas résoudre le problème, mais plutôt, rendre le comportement légitime.
    Les concepteurs indiquent qu’ils ont rationnellement conçu un urinoir (plutôt qu’un WC neutre) parce que c’étaient des hommes qui créent le problème.

    Personnellement, je ne me sens pas en sécurité quand un homme « la sort » en public, quel que soit le contexte. (Je ne me sens pas en danger immédiat, mais je ressens cette vigilance accrue) Est-ce que la présence de ces urinoirs me ferait changer de trajet pour les éviter? Quel serait l’impact sur mon accès à la vie nocturne ou à la culture des femmes en général? Est-ce juste moi? Quel serait l’impact sur la population féminine globale?

    (extrait de 20 minutes) Et pour les femmes ?
    « Aujourd’hui, nous avons ciblé la problématique : ce sont généralement des hommes qui urinent partout et sont à la source de ce problème que nous essayons de traiter. Après, on pourrait imaginer un dispositif pour les femmes mais c’est beaucoup plus long car il faut créer une sorte de paravent. Mais c’est faisable et c’est sur nos planches à dessins », assure Victor Massip.

    D’où vient le présupposé que les hommes n’ont pas besoin de paravent? Un grand nombre d’hommes de mon entourage sont mal à l’aise quand ils doivent utiliser un urinoir dans un toilette, alors combien l’utiliseraient dans la rue?
    En tant que femme, je ne me sentirais pas suffisamment en sécurité pour uriner n’importe où dans la rue, même s’il y avait une version féminine de l’objet avec un paravent. (Est-ce pour cela que le problème vient principalement du comportement d’hommes?)
    Résultat: les femmes doivent toujours se retenir, mais pas les hommes. Les femmes ont le choix de payer 1euro pour accéder à une toilette publique classique en cas d’urgence, pour éviter l’humiliation. Les hommes qui urinaient dans la rue peuvent continuer.

    Je m’interroge sur la profondeur de la réflexion avant de créer et vendre le système. J’imagine facilement le nombre de femmes impliquées dans la conception et la décision d’adopter le système (Je parie sur zéro).

    Qu’en pensez-vous? Est-ce fondamentalement différent d’un skatepark? Est-ce pire? Comparable? Certaines cultures sont-elles plus propices ou hostiles à ce type d’occupation de l’espace?

    Au delà de ça, le positionnement « écolo » de l’objet me semble être un écoblanchiment visant à vendre et rendre difficilement critiquable une idée autrement douteuse.

    • Bonjour Val,

      Je partage votre sentiment et beaucoup d’autres féministes ont critiqué ce dispositif pour les raisons que vous évoquez.

      Je ne serais pas à l’aise de passer à côté d’urinoirs en train d’être utilisés. Et je suppose que c’est le cas de nombreuses femmes.

  48. Bonsoir, Vous parlez des Urinoirs comme ceux là qui existent depuis des années dans plusieurs villes et sont arrivées à Paris il y a peu ?

    Les risques énoncés sont des choses que je n’ai pas vu à Amsterdam en plusieurs années de pratique. Ces pissoirs sont posés le vendredi soir et vidés le dimanche matin, ils ont une forte odeur le samedi soir mais peu de gens s’en plaignent parce qu;ils savent que c’est une mesure d’hygiène pour éviter que le pipi termine sur les murs.

    Par contre ils sont un bon exemple d’espace public occupé par la gente masculine,

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